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Yoann Pachis

Yoann Pachis est conducteur de travaux sur le chantier de la Bretelle Schlœsing. Entre deux réunions d’équipe, il a bien voulu jouer le jeu de l’interview. Portrait !

Yoann, tu es conducteur de travaux sur le chantier de la Bretelle Schlœsing depuis mai 2020. Peux-tu nous en dire un peu plus sur ton parcours et sur ce qui t’a amené jusqu’ici ?

Cela fait près de 6 ans que je suis chez Eiffage, ce qui m’a amené à travailler sur des chantiers de différente nature et sur divers ouvrages. J’ai commencé sur le Grand Port Maritime de Marseille (à Marseille & Fos-sur-Mer) pour des travaux de génie civil sur fond de travaux maritimes : réfection de quais, réparation de bollards, de bassins de radoub, divers travaux d’entretien, etc. Ensuite j’ai travaillé dans la pétrochimie pour plusieurs clients du secteur privé dans la zone de Fos, Martigues et chez Total La Mède, pour des projets de génie civil divers et variés. Parmi eux, un projet de construction d’une unité de retraitement des résidus d’hydrocarbures issus du fond des cuves et citernes des navires. Les installations avaient pour objectif de récolter les hydrocarbures, les régénérer et en faire des carburants nouveaux, ceci pour éviter qu’ils ne soient rejetés en mer. J’ai contribué à tout ce qui était lié au génie civil de l’installation : fondations, radiers, assises de bacs, rétentions, etc…

Avant la Bretelle Schlœsing, je sortais d’un projet pour le compte de la SNCF, ayant consisté à réaliser puis à déplacer un pont cadre, sous coupure des voies de circulation des trains.

En termes de scolarité, quelles études fait-on pour devenir conducteur de travaux ?

En ce qui me concerne, j’ai fait un BTS Bâtiment, suivi d’une école d’ingénieur dans la région Aix-Marseille.

Que fait-on au quotidien quand on est conducteur de travaux sur le chantier de la Bretelle Schlœsing ?  

Si je devais résumer, je dirais que j’ai un rôle complémentaire avec le chef de chantier et que je fais le lien avec une bonne partie des intervenants du projet : les sous-traitants, les prestataires et nos équipes notamment. En amont des travaux, je m’occupe d’assurer au mieux la préparation de ce qui est à réaliser, avec l’appui des tous les services supports. Je consulte et choisis des partenaires fiables, j’organise la venue des différentes parties prenantes, j’anticipe au maximum l’organisation des travaux, je commande les outils, les fournitures et matériaux (armatures, …) pour que tout soit au bon endroit au bon moment lorsque les travaux démarrent. Et une fois qu’ils ont commencé, je m’occupe de faire appliquer les méthodes et les plans qui ont été établis par les études, dans le respect des règles de sécurité, mais aussi en gardant un regard sur les dépenses et le planning : je contrôle, vérifie et je gère les urgences. Il ne se passe pas un jour sans qu’il n’y ait d’aléas donc, en équipe, on essaie de s’adapter et de faire au mieux, rapidement et en pleine sécurité. Au quotidien, c’est un vrai travail d’équipe et de terrain !

Selon toi, quels sont les traits de caractère requis pour assurer ce poste ?

Je dirais qu’il faut avoir du bon sens, de l’organisation et de la rigueur (c’est très important !). Il faut aussi être capable de communiquer pour réussir à échanger au maximum avec les équipes en toute transparence.

Tu parles d’équipe : avec quels autres métiers travailles-tu au quotidien ?

Je travaille un peu avec tout le monde au sein du projet, mais principalement avec le chef de chantier, l’ingénieur méthodes, le géomètre et le directeur de travaux. 

Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ce job ?

J’aime contribuer à l’édification de quelque chose. En partant de rien, par un travail d’équipe, on parvient à bâtir quelque chose d’utile. On apporte tous notre pierre à l’édifice, chaque maillon est essentiel. Et ce que j’aime aussi c’est qu’à mon niveau, j’ai encore une grande partie de mon activité qui est liée au terrain.

Quel conseil donnerais-tu à quelqu’un qui voudrait s’orienter vers ce métier ?

Il faut être passionné ! C’est un métier dans lequel on ne compte pas ses heures, on donne beaucoup d’énergie et il y a beaucoup d’imprévus ce qui occasionne un certain niveau de stress…

Le chantier de la Bretelle Schloesing a-t-il des singularités ? 

Ce qui est enrichissant sur ce chantier c’est qu’il y a une multitude de méthodes d’exécution et de techniques différentes que ce soit en fondations ou en génie civil. Il y a aussi des contraintes particulières qui nécessitent une préparation plus pointue et spécifique comme c’était le cas lorsqu’il a fallu croiser l’ouvrage du Jarret. Et bien sûr, travailler en milieu urbain apporte aussi son lot de contraintes et nécessite de s’adapter autrement et rapidement. Mais c’est cette remise en question quotidienne qui donne du mordant et qui permet de casser la routine !